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Restauration de la caborde

Les « cabordes » se dressent isolées au milieu d’anciens clos de vignes ou sont incorporées dans un murger (muraille en pierre sèche), dans ce dernier cas, elles ont pour nom écoyeu.

En automne et en hiver, le vigneron pouvait s’y reposer et y prendre son repas. Dans certaines, on peut remarquer à l’opposé de l’entrée, une cheminée réservée dans la maçonnerie.      

 

Voici une de ces anciennes cabane trouvée au beau milieu d’une friche. La restauration de cette cabane s’est étalée sur environ 2 mois. L'association a fait appel à des professionnels pour réaliser ce chantier. Quatre stagiaires de l’association ont pu participer à cette reconstruction.

 

Tout d’abord la maçonnerie en pierre sèche

 

La maçonnerie à pierres sèches (dite aussi maçonnerie à sec, maçonnerie sèche ou encore plus familièrement la pierre sèche) est une technique de construction consistant à assembler, sans aucun mortier à liant, des moellons, des plaquettes, des blocs, des dalles, bruts ou ébauchés, pour monter un mur, un voûtement.

 

Les pierres sont triées au fur et à mesure de la démolition. Les pierres non délitées par le gel seront réemployées en parement, et les autres réutilisées en calage - blocage.

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Pour restaurer cette caborde, il aura fallu 27m3 de pierres pour les murs, 16 m3 de pierres fournies par la carrière d’Andelarrot située à 30 km du chantier, 3m3 de pierres de démolition provenant d’un autre bâtiment et 8m3 de pierres provenant de la démolition de la caborde.

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Les pierres doivent être retaillées afin de les faire adhérer entre elles sans mortier.

La toiture était à l’origine à deux pents et recouverte de « laves ».

En Bourgogne-Franche-Comté, les lauzes ou « laves » de couverture reposent directement sur une voûte ou sont soutenues par une charpente et un voligeage. Ce dernier procédé existe dans toute la Bourgogne-Franche-Comté pour couvrir les grangettes ou maisonnettes de vigne à une ou deux pentes.  Ces maisonnettes de vignes appelées en Franche-Comté « cabordes »,  sont souvent appelées en Bourgogne « cabottes » ou « cadoles ». Le carrier extrayant des laves est dit « lavier ».

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La charpente, les poutres sablières et le voligeage sont en chêne. La charpente et les poutres sablières sont d’un diamètre de 20x20 cm, Les chevrons ont une dimension 10x10, le voligeage est composé de planches de 4 cm environ espacées de 25 cm. Au total 0,8 m3 de chêne ont été utilisés.

Le choix s'est porté sur des laves anciennes. Cette technique nécessite plus de reprise de taille des laves afin d’avoir une bonne planéité du toit.

Une lave mesure entre 40 et 60 cm de largeur et 3 à 5cm d’épaisseur.

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La technique consiste à poser les laves de manière à ce qu’entre deux laves de recouvrement il apparaisse 10/12 cm.

Entre la lave et le voligeage il faut réaliser un calage, celui-ci est obligatoirement en pierre sèche. Cela permet d’utiliser les débris de taille des pierres qui ont servi à construire les murs.

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Au total 31m2 de laves ont été posées (soit environ 6m3) et 5m3 de débris de taille ont été réemployés. Ce toit supporte une charge de 62 tonnes de pierres et laves.

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